Voici Noël, trêve des confiseurs. Expression inventée en France en décembre 1874 par la presse satirique lorsque monarchistes, bonapartistes et républicains, se chamaillant comme chiens et chats sur la future constitution de la 3ème République, décidèrent que la fin de l’année n’était pas le moment propice à la dispute. Ils firent donc une pose…
Mais pendant cette trêve, toujours aujourd’hui d’actualité, les gourmands eux s’en donnent à cœur joie. On offre des friandises, des chocolats, et on en reçoit, donc on en mange. Souvent plus que de raison.
Si la qualité des produits est importante, et nous avons en Belgique la réputation mondiale d’être le « vrai » pays du chocolat, c’est vers nos voisins français que nous tournons aujourd’hui nos yeux et nos papilles. Voici Matthieu, Paul-Henri et Vincent, 3 jeunes hommes très talentueux et créatifs (les deux premiers viennent d’une grande école d’art parisienne) tous passionnés de chocolat… et d’illustration. Ils se lancent en 2014 dans les affaires et créent « Le Chocolat des Français » avec pour ambition, en les citant : « de revaloriser le savoir-faire chocolatier français et le dépoussiérer en y apportant un peu de fraîcheur et beaucoup de couleurs ! »
Et de la fraîcheur il y en a. De la couleur, énormément. De la créativité aussi, et de la générosité en prime. Le trio a l’idée lumineuse de décorer les emballages de ses tablettes de façon décalée, avec un zeste d’humour et beaucoup de peps. Ils font appel à de nombreux jeunes artistes illustrateurs mais aussi à des spécialistes de la BD. Tous reçoivent le même briefing “votre plus beau clin d’œil à la culture française” et reçoivent carte blanche. Bien entendu, c’est du chocolat béni pour ces jeunes talents qui s’en donnent à cœur joie. Ils sont très nombreux à avoir vu leurs créations éditées et croquées…
Bien sûr, nous on aime la démarche. Elle touche un domaine qui nous est cher, le packaging, elle comble notre gourmandise, rassasie notre besoin de créativité, mais surtout elle offre du travail et de la visibilité à des artistes qui pour certains seront, sans doute, très célèbres un jour. Ils sont déjà près de 400 à avoir collaboré avec Le Chocolat des Français qui a mis sur le marché 150 produits et exposé plus de 600 tablettes de chocolats originales et uniques lors de deux expositions.
Vous aimerez aussi l’autodérision de ces 3 entrepreneurs. Ils n’ont pas hésité à choisir une grenouille comme emblème de leur marque, en clin d’œil aux Anglais qui traitent parfois les Français de «frog-eaters»…
En 2015, la toute jeune société a présenté ses premières créations packaging aux Pentawards et a remporté, d’emblée, deux trophées.
Visitez le site du Chocolat des Français, vous y découvrirez les gammes de produits, pourrez passer commande en ligne et surtout, vous découvrirez chacun des artistes.
En tête de ce post, le Père Noël sur sa moto est l’oeuvre de Paul Thurbly.
Joyeuses fêtes !
LE SAVIEZ-VOUS?
Ecrire au Père Noël, ou à St-Nicolas, nous l’avons tous fait, non ? C’était sans doute la première lettre que nous écrivions.
Au début des années 50, en France, les lettres adressées au Père Noël devant être jetées aux rebuts, Odette Ménager, receveuse des postes de Nueil-sur-Layon, a l’idée de répondre elle-même aux enfants, se faisant passer pour le Père Noël. Près de là, miraculeuse coïncidence, une factrice de Veules-les Roses, Magdeleine Homo, a le même projet mais après 12 ans, La Poste se rend compte de son initiative et exige l’arrêt immédiat de l’aventure. Lente, bête et méchante La Poste ! Mais c’est sans compter sur la pugnacité de Magdelaine. Elle saisit le ministre des PTT de l’époque, Jacques Marette. Le brave homme décide de créer le secrétariat du Père Noël qui a charge officielle de recevoir les lettres que lui adressent les enfants et d’y répondre si possible. En 1967 le fameux secrétariat est transféré au centre postal de Libourne, le seul autorisé légalement à ouvrir le courrier. Les lettres adressées au Père Noël y sont systématiquement transférées, ouvertes, et si l’adresse de l’expéditeur s’y trouve, le Père Noël lui répond.
En 1962, la première «secrétaire du père Noël» qui rédige la toute première carte-réponse, n’est autre que la propre sœur du ministre Marette, la pédiatre et psychanalyste Françoise Dolto.
Voici la carte postale imaginée par Françoise Dolto… on pressent déjà ici ses immenses qualités de pédiatre.
Depuis lors ce service connaît un succès grandissant. Alors que dans les années 1940, la Poste estimait le flux annuel de courrier destiné au Père Noël à 3 000. En 1962, ce secrétariat a reçu le courrier de deux mille enfants. En 2012, plus de 1 700 000 lettres et 200 000 emails, en provenance de plus de 120 pays ont été traités. Chaque enfant peut imaginer l’adresse du Père Noël qu’il souhaite, la lettre arrivera et réponse sera faite.
En Belgique, c’est à St-Nicolas que les enfants s’adressent. Et son adresse est connue : Saint Nicolas, rue du Paradis 1, 0612 Ciel. Une vingtaine de personnes se chargent de veiller à ce que tous les enfants sages reçoivent une réponse accompagnée d’un petit cadeau. Plus de 200.000 courriers arrivent chaque année à destination de ce cher Saint-Nicolas !
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Belle découverte ! Merci et meilleurs voeux « Partagés » pour l’année 2019
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Les belles histoires font toujours chaud au coeur.
Joyeux Noël à vous deux.
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