Environ 7 millions de tonnes de plastique sont déversées chaque année dans les océans, dont 250.000 restent en surface des eaux !!! Et ça augmente d’année en année. Voilà ce qui constitue le 7ème continent, comme l’appellent des scientifiques, qui est situé au nord-est de l’Océan Pacifique, est grand comme 2/3 de l’Europe et ne cesse de s’étendre. Il est composé de millions de tonnes de plastique accumulées, nos déchets, emballages, bibelots, gadgets, jouets,… ceux que nous utilisons tous les jours sans vraiment nous soucier de ce qu’il en adviendra une fois jetés, quand bien même (avec bonne conscience) dans la poubelle ad-hoc.
C’est une horreur. Beaucoup l’admettent, on ne cesse d’en parler, mais trop s’en fichent encore et trop peu s’en occupent sérieusement.
Thomas Deininger vit au nord de New York, à Rhodes Island, au bord de la mer. Ce que crée cet artiste n’est ni peinture, ni sculpture, ni figuratif, ni abstrait. Mais tout cela à la fois. Sa palette, il la trouve sur les plages, dans les décharges, dans le caniveau. Son pinceau, un pistolet à colle.
Ses sujets, des portraits, des animaux, des reproductions d’œuvres connues de Van Gogh, Velazquez ou Monet… L’artiste ne séduit pas avec des créations originales, bien au contraire, il nous attire par du déjà vu ou du simple, pour mieux nous séduire. Son travail est très banal à première vue. Mais à première vue seulement. Et c’est en cela qu’il est vraiment un artiste qui pose des questions.
Car les œuvres de Deininger sont des leurres en métamorphose. Par exemple, si de loin et de face, on y voit un oiseau, en se rapprochant on observe de la profondeur, 2 ou 3 pas de côté et l’oiseau disparaît, remplacé par un ensemble curieux et indéfinissable. Plus près encore l’oeil découvre mille objets hétéroclites, des boutons, un bras de poupée, des engrenages, un morceau de filet de pêche, une tête de schtroumpf, un jeton de casino, un bouchon, une pince à cheveux, tant d’autres babioles. Merveilleux bluff artistique, tout de plastique composé.
On l’aura compris, Tom Deininger est un lanceur d’alerte plasticien, plasticien au vrai sens du terme. Son travail est remarquable.
Il veut nous faire prendre conscience de la catastrophe en cours. L’accumulation croissante des matières plastiques qui ne se dégradent pas mais se décomposent lentement en minuscules fragments. Fragments qui se retrouvent finalement dans les océans et sur les plages pour ensuite, malaxés par des vagues, décomposés par le soleil, ingérés par les poissons et fruits de mer terminent leur voyage, digérés, absorbés dans nos cellules.
Deininger nous fait comprendre que ce que nous voyons n’est pas toujours la réalité, mais des illusions. Qu’il nous faut regarder le monde et la société avec notre cerveau, avec intelligence, en profondeur. Ne pas se contenter de l’évidence, du visible, mais bien chercher la substance, le profond. Car c’est bien-là le rôle majeur des artistes, mettre les choses et les idées en opposition, en nous forçant ainsi à réfléchir.
Ceci dit, un petit film sur vimeo vaut mieux que notre long discours… A VOIR
Merci à Roberto pour nous avoir fait découvrir cet artiste.
LE SAVIEZ-VOUS ?
«Joue bien», en Danois se dit «Leg godt». En 1932, Ole Kirk Christiansen, un charpentier danois, fils d’agriculteurs pauvres de la région du Jutland, crée la marque LEGO pour les jouets en bois qu’il invente et commercialise. L’incendie de son usine, la crise, la guerre, la piètre qualité du bois,… le poussent plus tard à préférer le plastique. En 1949 il crée la première brique LEGO. Depuis plus de 250 milliards ont été fabriquées. Et actuellement 30 milliards sont produites annuellement. Ce qui représente 1000 briques par seconde, et près de 4 briques par humain, chaque année.
La brique la plus commune, 2×4 plots, est fabriquée en plastique ABS chauffé à 232 degrés et injecté sous une pression de 2,5 à 10 bars. Il existe 915.103.765 façons d’assembler ensemble seulement 6 briques 2×4 ! Depuis août 2018, les premières briques en plastique végétal, à base de canne à sucre, sont disponibles. 
Début 2021, en Belgique, à l’initiative de la fondation LEGO, destinée aux projets sociaux en faveur de l’éducation des enfants, des boîtes de 250 briques multicolores – les Braille Bricks – dont les tenons sont remplacés par les chiffres et signes de l’alphabet braille, sont distribuées gratuitement dans les écoles et associations spécialisées. Il y a 737 magasins LEGO dans le monde dont 300 en Chine, 11 Legoland Parks et 22 Legoland Discovery Centers La société LEGO est toujours détenue par les descendants du fondateur. En 2021, dopé par le confinement, le chiffre d’affaires de LEGO a bondi de 50% pour passer à 3 milliards d’€ qui laissent plus de 800 millions d’€ de bénéfice à la famille, a annoncé le PDG actuel, Niels B. Christiansen. Espérons qu’une partie de cette fortune sera consacrée à nettoyer les océans.
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Bonjour B & JJ,
Excellent! Je me demande comment vous faites pour trouver tant de sujets intéressants.
Bonne continuation!
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Nous avons la chance d’avoir des amis comme vous qui nous donnent des idées de sujets.
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