Les fêtes approchent et en prévision, le casse-tête des menus. Que servir à la famille, aux amis? Quand même pas les sempiternelles recettes traditionnelles, le foie gras, les huîtres, la dinde, le boudin, la purée de marrons, la bûche…
Les magazines, les brochures des supermarchés, et même instagram fourmillent d’idées, de menus gourmands, bio, durables, vegan. Trop n’est jamais assez et comme ce n’est pas tous les jours Noël, quoique, il faut savoir se lâcher, quitte à faire ceinture plus tard.
Mais que faisait-on avant? Que servent les rois et présidents quand ils reçoivent, quels menus sont élaborés pour les grands événements, dans les restaurants célèbres, sur les transatlantiques, dans les trains et avions de légende… et même en temps de guerre quand tout est rationné ?
Voici quelques menus historiques, de quoi s’inspirer… bon appétit et surtout, joyeuses fêtes de fin d’année 2021.
Diner du 18 décembre 1888 au Palais Royal de Bruxelles, offert par Léopold II de Belgique.
Banquet de la fête solsticiale organisé par la Révérende Loge « Solidarité et Progrès » le 24 décembre 1882
Voici ce qui a été servi au Château de Windsor le 18 novembre 1903
Menu imprimé en bleu sur soie grège pour le banquet offert à Raymond Poincaré, président de la République française, par la ville de Lyon, le 22 mai 1914, à l’occasion de l’Exposition internationale urbaine. Soit 2 mois avant le début de la guerre !
Le 26 août 1934 sur le paquebot Albertville en route de Boma (Congo Belge) à Anvers, son port d’attache.
Lors du banquet organisé par la communauté juive de Los Angeles, en l’honneur d’Albert Einstein et son épouse, le 16 février 1931
A l’hôpital Pupier St Etienne pour la Noël 1917
A la Maison Blanche, sous la présidence de JFK, le 29 avril 1962
Quand Nicolas Sarkozy était encore en bons termes avec Mouammar Kadhafi, le 10 décembre 2007. On ne sait si ce repas s’est tenu dans les salons de l’Elysée ou dans la tente du guide de la Révolution !
Lors du lunch offert à Buckingham Palace aux membres du Jockey Club par le Roi Edward VII (Bertie) le 4 juin 1902.
A mach 2 et à 16.000 mètres sur le Concorde entre New York et Paris, le 23 juin 1987
Menu du dîner servi à bord du train présidentiel français le 6 octobre 1913 lors du voyage officiel organisé pour la visite du roi d’Espagne.
Lors de l’enterrement du Père Cent par les soldats de la Classe 19, durant la grande guerre.
Déjeuner de veille de Noël offert par Nicolas Sarkozy, Président de la République Française, le 24 décembre 2011
Le 25 octobre 1957, repas avec Pablo Picasso.
Lors du grand banquet populaire en l’honneur du citoyen Jean Jaurès le 17 octobre 1909.
Sur le Titanic, le midi du 14 avril 1912, quelques heures avant son naufrage. (signé plus tard par des rescapés).
Par les poilus français « en l’honneur » du Kaiser Guillaume II
Pour le petit déjeuner de mariage de Filip Mountbatten et de celle qui sera Elisabeth II, le 20 novembre 1947.
Emouvant menu du repas offert à des enfants de prisonniers français à la Noël 1943.
Et pour terminer, un menu de réveillon 1940, qui ne manque pas d’humour.
Ces menus viennent de la bibliothèque municipale de Dijon – que nous remercions chaleureusement – qui possède l’une des plus grandes collections françaises de menus, plus de 16000 menus datant de 1810 à nos jours, et qui sont autant de témoins de l’histoire de la gastronomie, de la cuisine et de l’art de vivre. Vous pourrez les consulter ICI
Vous aimez la bonne chère ? Alors visitez ICI le blog de notre ami Jo, fin gastronome et oenologue distingué qui vient de poster un article sur un remarquable menu d’un Grand Festin « à la Française ».
Le menu en tête de cet article est celui du repas offert à la Maison Blanche le 24 avril 2018 au Président Français Emmanuel Macron et à son épouse par Donald Trump, ce fin gastronome.
LE SAVIEZ-VOUS ?
Selon Wikipédia, l’expression « Trêve des confiseurs » est apparue en France vers 1875, à l’occasion des vifs débats, à la Chambre, entre monarchistes, bonapartistes et républicains, sur la future constitution de la Troisième République. En décembre 1874, « d’un commun accord, tous les groupes de la Chambre jugèrent que l’époque du renouvellement de l’année était peu propice à des débats passionnés. À cette occasion la presse satirique imagine l’expression « trêve des confiseurs ».
On peut lire dans L’Intermédiaire des Chercheurs et Curieux paru le 20 septembre 1898 ceci:
Dans un clip pour sa chanson « Pipes of Peace », Paul McCartney, met en scène la trêve de Noël pendant la Première Guerre mondiale. Un soldat britannique et un soldat allemand, tous les deux interprétés par McCartney himself, se rencontrent et échangent des photos de leurs proches. A voir et à écouter en cliquant sur la photo de Paul !
Bonne trêve et surtout: Bonne Année 2022!
Brigitte & Jean Jacques Evrard
p.art.ages@proximus.be
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