L’histoire commence en 1877 quand la famille Rothschild achète la collection Van Loon composée de 68 toiles exceptionnelles dont deux Rembrandt représentants Marten et Oopjen, époux de fraîche date peints en pied, grandeur nature, bien accrochés aux cimaises de la chambre du baron. Les seuls du genre signés du maître. Deux époux qui ont failli être divorcés de force, après 382 ans de vie commune quand les Rothschild décidèrent de se séparer des tableaux en 2014. Valeur 160 M€ la paire ! Trop pour le ministère français de la culture, mais point pour les Hollandais. Angoisse au Louvre. Puis comme dans tout divorce, discussions et chamailleries sans fin entre ministères… pour en arriver à une séparation à l’amiable. La France achète madame, la Hollande monsieur. Mieux, on met au point un programme d’échange, une garde alternée en quelque sorte qui voit Oopjen et Marten séparés mais toujours ensemble. Tout le monde est content, Eric de Rothschild aussi.
Voici donc le point de départ de High Society, une exposition remarquable organisée par le Rijksmuseum d’Amsterdam qui veut faire de ce retour en terre natale, bien que temporaire, des deux tableaux de Rembrandt un événement retentissant. L’idée est simple, regrouper ce qui s’est fait de mieux dans le genre – portraits en pied, grandeur nature – le long des 4 derniers siècles. Du jamais vu. Mais du « à voir » ! 35 chefs-d’œuvre signés Manet, Cranach, Velazquez, Hals, Sargent, Munch, van Dijk, Gainsborough, Reynolds,… représentant des personnages célèbres tel Charles-Quint mais aussi de riches marchands, bourgeois influents, personnalités des arts, une bel ensemble de pièces rares venant de musées et de collections privées de toute l’Europe. Une formidable occasion de voir réunis, sous un même thème, des styles, des époques, des vêtements, des attitudes et des techniques remarquables.
Plus ici : https://www.rijksmuseum.nl/fr/high-society-info
ANECDOTE
Et voilà des grands maîtres mis en bouteille !
Le Rijksmuseum peut se vanter d’accueillir plus de 2.500.000 de visiteurs par an et de posséder plus d’un million d’œuvres. Il y a quelques années, des travaux d’embellissements confiés à l’architecte français Jean-Michel Wilmotte, ont vu naître dans l’Atrium, un superbe café où que l’on soit visiteur du musée ou non, on peut déguster des spécialités hollandaises dans un lieu lumineux de qualité.
Gérard Adriaan Heineken, fondateur de la mondialement connue brasserie, fût dès le milieu du XIXème siècle, directement impliqué dans la gestion du musée. Collaboration qui dure encore deux siècles plus tard et qui se matérialise par une série de 7 bouteilles décorées de quelques-unes des pièces maîtresses du musée. A collectionner bien sûr. Cette série originale, création de l’agence dBod a remporté un Gold Pentaward en 2015.
Brigitte & Jean Jacques Evrard
p.art.ages@proximus.be
Je ne supporte pas de tout d’alc mais, Heineken décoré si beau ça me donne envie de goûter !!!
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Rembrandt ou pas, mais dormir à poings fermés, comme un bébé, quelle richesse !!
Et une Heineken si joliment décorée comme somnifère , je ne dis pas non.
Même si je reste avant tout une grande fan des beautés de Dame Nature, merci à vous de m’enrichir de vos connaissances artistiques.
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Notre ami Rembrand ne finit pas de nous épater … voila encore deux oeuvres qui m’étaient inconnues. Une exposition qui semble mériter le déplacement depuis d’autres villes lointaines. Le graphisme des bouteilles est vraiment superbe ! Merci du partage.
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Merci pour cet article enrichissant. J’étais surprise par les 7 bouteilles. Très Cool et Très JJE !!
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Très intéressant, merci pour le partage.
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