La villa Empain, aujourd’hui propriété de la Fondation Boghossian, héberge un centre d’art et de dialogue entre les cultures d’Occident et d’Orient. Des expositions, conférences et spectacles permettent de découvrir des œuvres admirables et diverses venant d’Arménie et du Liban, pays d’origine et de cœur de la famille Boghossian, joailliers sensibles à la culture et à l’éducation.
En prime cet été, un restaurant éphémère où le chef coréen doublement étoilé Sang-Hoon Degeimbre, propose une cuisine interculturelle mélangeant des saveurs occidentales et orientales, pleine de goûts et inventive, servie simplement, avec un bol et une cuillère.
La dégustation se fait dans ce qui était le bureau du baron Louis Empain, le fils d’Edouard celui-là même qui construisit le métro parisien… entre-autres. Louis, alors qu’il n’avait que 22 ans (certains sont très précoces), confie en 1930, la construction de sa villa à l’architecte suisse Michel Polak.
Figure majeure de l’art-déco, Polak installé à Bruxelles depuis quelques années, réalise une villa somptueuse à l’architecture extérieure massive mais élégante bien dans l’esprit du Bauhaus naissant, faite de matériaux luxueux et rares. Le dessin des façades, l’agencement intérieur autour d’un patio central et la construction du jardin autour de sa grande piscine mettent en valeur des lignes simples et des symétries esthétiques. Cette villa est une pure merveille d’architecture qui, de par son actuelle destination et des moyens exceptionnels consacrés par la famille Boghossian, nous est ouverte à la visite toute l’année durant. Une visite régulière devrait figurer dans tous les agendas des amoureux du beau.
Tout sur l’histoire de la Villa Empain ici : https://www.villaempain.com/villa-empain/histoire/
Et sur le restaurant éphémère : http://www.sanvillaempain.be/#restaurant
ANECDOTE
Le jour où Maurice Béjart m’offrit une cigarette.
En 1967, alors que j’appartenais (avec mon ami Christian Heckscher) à une petite troupe (l’Algol) qui croyait faire une sorte de théâtre, nous avions nos répétitions dans les écuries de la villa Empain, qui était alors en bien piteux état. Alain de Wasseige, chef de la troupe avait eu l’idée farfelue, et le cran, d’inviter Maurice Béjart à venir nous regarder. C’est là qu’il m’offrit, ainsi qu’aux autres 15 saltimbanques que nous étions, une bidî, sorte de cigarette indienne fumée presque exclusivement par les hommes appartenant aux castes les plus défavorisées!
Nous avons fumé en silence, conscients du moment exceptionnel que nous vivions. Bien sûr Béjart n’a engagé aucun de nous et je me suis toujours demandé ce qu’avait bien pu raconter de Wasseige pour convaincre l’artiste, au faîte de sa gloire, à venir regarder une de nos répétitions de « Je Contre, Tu Glus » gesticulations corporelles sur des textes d’Henri Michaux !
Super article…je regarderai dans ce coin de l’Allemagne ! Promis.
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Le bâtiment très classe de l’art-deco!!!!! Je ne sais quand mais, j’aimerais le visiter un jour…
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Quel batiment magnifique et plein de merveilleux souvenirs qui ont passé le test des années (un demi siècle)
Tres beau debut d’un blog qui s’annonce interresant, classe et d’un niveau que beaucoup d’entre nous recherche intensement..
Bravo!
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Très classe (sans surprise) ce beau blog ! Le partage n’a pas de prix … MERCI !!!
Algol: c’était toi, Jean-Jacques ? A bientôt pour une bidî … Amitiés
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Belle architecture et Quelle anecdote !!
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Cela me fait penser indirectement à la Villa Cavrois, à Croix, près de Roubaix.
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Qui donc raconte cette anecdote amusante ?
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Brigitte n’a jamais fumé.
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